Les tamales sont préparés à base de farine de maïs et cuisinés à la vapeur enveloppés dans une feuille de banane ou « achira ». Leur origine remonte à l’époque pre-inca, il en existe diverses variétés dans toute l’Amérique latine. Ils, sont généralement salés et farcis de viande (poulet, porc, boeuf, selon les envies et les habitudes de chaque pays), petits pois, carottes, oeufs, oignons, raisons secs…. ou aussi sucrés.
Le tamal que je prépare et connais vient de Loja, Equateur où il y a une jolie légende qui raconte son origine. La voici :
Les familles de Loja se réunissent souvent pour préparer et déguster des mets qui leurs sont bien connus comme la « cecina » (viande de boeuf séchée), el « repe lojano », el « cuy » (âmes sensibles s’abstenir, il s’agit du cochon d’inde), el « quesillo con miel » entre autres…. La légende raconte qu’ un beau jour, lors d’une réunion de famille une des matrones, craignant ne pas avoir assez à manger, se décida à préparer un plat avec les restes de légumes, mais et poulet qu’elle avait déjà préparé. N’ayant plus d’assiettes à disposition, elle utilisa des feuilles de « achira » de son jardin. Elle enveloppa la préparation dedans et les mis dans une casserole eu bain marie pour les garder au chaud.
Au moment de servir, ce fut le silence, elle demanda alors à ses convives ce qu’ils en pensaient. Une de ses invités, qui n’était pas de Loja, mais de la côte de l’Equateur dit avec son accent de la côte équatorienne « no tamal » (pour dire en réalité, « no esta mal », « ou c’est pas mal »). Et les autres reprirent « c’est très bon doña, comment ça s’appelle » et la matrone répondit en riant « je crois que ça s’appelle « tamal », ça lui va bien » !
La nouvelle du « tamal » se répandeit très vite en ville, en même temps que la blague. La « costeña » se chargea d’en faire la promotion chez elle en emportant quelques tamales, qui furent dégustés avec ses amies dès son arrivée. Et ainsi, la réputation du tamal fut vite le tour du pays et sorti même des frontières. Tout le monde se mit à vouloir l’imiter et certains réussirent à obtenir quelque chose de très bon, d’autres décidèrent d’en faire des versions différentes… mais personne réussit à obtenir la version du « Tamal Lojano » le vrai !
Revenons à notre réunion familiale. Une fois ses invités partis, la matrone réunit les matrones de la ville et de sa génération et leur transmis la recette comme on transmet le plus grand des secrets en indiquant que celle-ci en devait être transmise de mère en fille, comme un tradition, sans jamais rien écrire…
Et croyez-moi, cette recette je ne la tiens pas d’un livre ou d’internet, mais de mes souvenir d’enfance, gravés comme dans une pierre… quand j’ai vu mes tantes et ma mère le préparer sans jamais me dire comment faire et me les donner par écrit ! et au fait, je suis lojana, tout comme mes ancêtres…
La recette que je propose est une adaptation pour des pays comme la France où l’on ne trouvera pas tous les ingrédients.